mercredi 26 mars 2014

Trois conseils pratiques pour apprendre à marcher par l'esprit

Trois conseils pratiques pour apprendre à marcher par l’esprit.


Article de Henri Viaud-Murat. 


Nous avons déjà vu quelles étaient les trois clefs indispensables pour nous permettre de comprendre quels étaient les fondements bibliques de la marche par l’esprit. Nous vous proposons à présent de prendre connaissance de trois conseils pratiques pour nous guider dans l’apprentissage pratique de la marche par l’esprit.
 Voici le rappel de ces trois clefs spirituelles dont nous avons parlé précédemment :
Par la nouvelle naissance, Dieu crée en nous un esprit nouveau, dont nous devons absolument connaître la nature et les qualités. Car cet esprit nouveau constitue notre "homme nouveau," notre nouvelle personnalité en Christ. Tout ce que nous étions auparavant disparaît dans la mort de Christ. Nous pouvons à présent nous "revêtir" de notre nouveau "moi."
Tout ce qui reste de charnel et de mauvais en nous, après notre nouvelle naissance, ne nous appartient plus, mais appartient à la chair et provient de la chair. La chair n’est pas notre "nature humaine," ni notre "nature de péché," ni notre "ancienne nature." La chair est une puissance de péché qui nous est à présent complètement étrangère, mais qui reste fixée à notre corps physique, jusqu’à notre mort, ou jusqu’au retour de Christ.
La croix de Christ se dresse entre notre esprit régénéré et la chair qui demeure en nous. Si nous savons occuper notre position céleste en Christ, du bon côté de la croix, le côté de la résurrection, la chair ne pourra plus nous contrôler, car elle ne peut pénétrer dans le Royaume de Dieu, là où se trouve notre esprit régénéré. Dès lors, nous pouvons laisser la vie de l’esprit se manifester, et commencer à marcher concrètement selon l’esprit.
Ces trois points constituent la base doctrinale de la marche par l’esprit. Une fois que nous connaissons ce fondement doctrinal, nous devons encore entrer dans l’apprentissage pratique, concret, quotidien, de la marche par l’esprit. Une vérité doctrinale ne sert à rien si nous ne savons pas la mettre en pratique.

Une fois ces trois clefs clairement comprises, nous devons savoir nous en servir. Pour cela, il nous est nécessaire de suivre les trois conseils pratiques dont nous allons à présent parler. Ces conseils devraient nous permettre d’avancer rapidement dans l’apprentissage concret de la marche par l’esprit :

Notre manière de réagir, devant un événement quelconque (ou devant une personne quelconque) est bien plus importante que cet événement lui-même (ou que cette personne elle-même).
Autrement dit, ce qui compte réellement, pour apprendre à marcher par l’esprit, ce n’est pas ce qui nous arrive, ce n’est pas ce qui se passe dans notre vie ou dans notre environnement, c’est la manière dont nous réagissons à tout ce qui nous arrive.

La chair qui est en nous ne se remet jamais en question. Elle n’accepte jamais de se rendre responsable de quoi que ce soit. Pour elle, ce sont toujours les autres, les circonstances, ou les événements extérieurs qui sont les grands responsables de notre comportement. Un Chrétien charnel aura toujours tendance à rendre les autres, l’environnement, ou les circonstances, responsables de ses réactions ou de la manière dont il se comporte.

Par exemple, il va mettre ses réactions d’amertume, de révolte ou d’aigreur sur le compte de tout ce qu’il a dû subir dans le passé de la part des autres, et notamment de la part des "Chrétiens" qui l’ont si souvent "maltraité," ou de ceux qui lui sont les plus proches, et dont il a souffert le plus. Il va donc chercher à se protéger en permanence de cet environnement "négatif," à supprimer ou à s’éloigner de ces causes extérieures négatives. Pour lui, la seule solution valable pour "être tranquille" et pour pouvoir bien se comporter, c’est de rejeter, de supprimer, ou de fuir les causes extérieures qu’il rend responsables de ses mauvaises réactions.

Il est aveuglé au fait que la cause véritable de ses mauvaises réactions n’est jamais extérieure, mais toujours intérieure à lui-même ! Le Seigneur Jésus a été tenté et éprouvé en toutes choses, sans jamais commettre de péché, sans jamais avoir de réaction charnelle ! Nous sommes appelés à marcher comme Lui, par Sa grâce et Sa puissance. Nous sommes donc aussi appelés à puiser en Lui, au travers de la nouvelle nature qu’il nous a donnée, toutes les ressources nécessaires pour marcher par l’esprit, quelle que soit la pression négative des personnes ou des événements qui nous entourent. Aucune cause extérieure ne doit plus nous ébranler, ni nous contraindre à laisser la chair se manifester en nous ! Nous devons accepter de ne plus avoir aucune excuse pour notre comportement charnel !

Voici maintenant notre deuxième conseil pratique :

Lorsque nous avons des réactions charnelles, nous en sommes toujours responsables à 100% !
Quand nous avons appris la première leçon pratique, la conséquence est simple : nous cessons de nous plaindre des autres et des circonstances, pour ne plus nous plaindre que de nos péchés et de nos propres mauvaises réactions, c’est-à-dire de nos réactions charnelles ! 

"Pourquoi l’homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés. Recherchons nos voies et sondons, et retournons à l’Eternel ; élevons nos cœurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel : nous avons péché, nous avons été rebelles !" ‘Lam. 3 : 39-42).

Puisque nous sommes appelés à trouver en Christ toutes les ressources nécessaires pour marcher comme Lui, et que ces ressources spirituelles ont déjà été déposées par Sa grâce en nous, dans notre esprit régénéré, il va donc de soi que nous ne pouvons que nous rendre nous-mêmes entièrement responsables de nos réactions charnelles.

Les événements extérieurs difficiles, ou les personnes "pénibles" que nous pouvons rencontrer, ne sont alors que des révélateurs de notre état spirituel présent. Ils surviennent dans notre vie pour que nous puissions nous rendre compte de ce qui se manifeste dans nos paroles et dans nos comportements à cette occasion.

C’est dans l’épreuve que nous pouvons être conscients de tout ce qui "sort" de nous dans ces moments difficiles. Il est facile de paraître spirituel quand tout va bien ! Mais c’est dans le test de l’épreuve que Dieu opère en nous Son "contrôle qualité" ! L’épreuve est donc nécessaire pour que nous puissions progresser dans l’apprentissage de la marche par l’esprit.  Car, si nous sommes dociles et dans la foi, nous savons que Dieu nous donnera toujours le moyen de sortir vainqueurs de n’importe quelle épreuve.

"Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter" (1 Cor. 10 : 13).

Le mot grec traduit ici par "tentation" peut aussi être traduit par "épreuve."  Dieu ne tente personne, mais Il nous éprouve, parfois au feu de la fournaise, pour faire remonter à la surface toutes nos impuretés cachées et pour nous purifier comme l’or. Dieu nous donne ainsi, par Sa grâce, l’occasion de prendre pleinement conscience de ces impuretés.

Bien-aimés, acceptons de tout cœur devant Dieu de prendre la pleine responsabilité de toutes nos réactions charnelles ! 

Voici à présent le troisième conseil pratique :

Si nous voulons apprendre à manifester les bonnes réactions spirituelles, nous devons apprendre à "appliquer concrètement la croix" pour "faire mourir" la chair, afin de manifester l’homme nouveau que nous sommes déjà en Christ.
Marcher par l’esprit, c’est exprimer le caractère de Jésus. C’est penser comme Jésus, agir comme Jésus, aimer comme Jésus, pardonner comme Jésus. En un mot, c’est manifester Jésus dans tous les aspects de notre vie. Notre "homme nouveau," notre esprit régénéré, a déjà été recréé en nous par le Seigneur, à Son image, pour nous permettre de manifester Jésus. Tout ce qui reste du "vieil homme," c’est-à-dire tout ce qui est encore charnel en nous, doit être identifié et éliminé.

"Appliquer la croix sur la chair" pour la faire mourir, cela revient à comprendre l’œuvre de Christ, et à utiliser la puissance de la croix pour empêcher la chair de se manifester, parce que nous savons que nous avons été transportés dans le Royaume de Dieu et de l’esprit, et que la chair ne peut pénétrer là où nous sommes, en Christ. C’est une question de foi dans l’œuvre de Christ à la croix.

C’est cela "se dépouiller du vieil homme," ou de ce qu’il en reste, puisque le vieil homme que nous étions avant notre nouvelle naissance est mort et a été remplacé par un "homme nouveau." Mais, comme la chair reste présente dans nos membres, elle s’efforce de nous contrôler, de la même manière que le vieil homme nous contrôlait avant notre nouvelle naissance. N’oublions pas que la chair et le vieil homme ont les mêmes caractéristiques. Ne croyons pas que le fait de devenir de nouvelles créatures en Christ élimine automatiquement la présence de la chair dans nos membres ! Elle doit aussi être mise hors d’état de se manifester.

Il est clair que nous ne pouvons pas nous lancer activement dans le dépouillement de ce qui reste du "vieil homme," tant que nous n’avons pas compris que nous sommes devenus des "hommes nouveaux" en Christ, et tant que nous ne nous sommes pas identifiés par la foi à cet "homme nouveau." D’où l’importance capitale de posséder les "trois clefs spirituelles" dont nous avons déjà parlé.

Concrètement, dans ce processus quotidien et pratique d’identification et de dépouillement de tout ce qui est encore contrôlé par la chair en nous, et de revêtement de tout ce qui provient de notre nature nouvelle, nous devons apprendre à développer une qualité dont l’importance est capitale : notre capacité d’observation spirituelle. Nous pouvons aussi assimiler cette capacité d’observation spirituelle à une "capacité de concentration spirituelle." Autrement dit, nous devons apprendre à observer en permanence tout ce qui se passe au niveau de notre être intérieur conscient (pensées, sentiments, volonté), et au niveau de notre comportement concret (paroles, actions, comportement).

Si nous voulons changer, nous ne pouvons le faire qu’en prenant conscience de tout ce qui se passe dans notre vie, et en particulier de tout ce qui est charnel ! Et nous ne pouvons pas en prendre conscience, si nous ne nous observons pas, à la lumière de l’Esprit de Dieu et de Sa Parole. C’est le Seigneur qui "pilote" cette prise de conscience, mais nous devons veiller à "capter" tous les signaux qu’Il nous envoie. Pour savoir en permanence où nous en sommes, nous devons marcher dans la lumière de Dieu. Nous devons vouloir connaître toute la vérité sur nous-mêmes, et ne rien laisser dans l’ombre de tout ce qui est encore charnel en nous, et qui doit être changé.

De même que nous avons prié le Seigneur de nous ouvrir les yeux spirituels pour nous montrer la richesse de notre héritage spirituel en Christ, et la beauté de la nouvelle nature spirituelle que nous avons reçue de Lui, de même, nous devons prier ardemment et sincèrement le Seigneur de nous ouvrir les yeux sur la réalité concrète de tout ce qui se passe dans notre vie et dans notre comportement pratique, afin d’être conscient de tout ce qui est encore contrôlé par la chair.

C’est ainsi que nous serons conscients de toute manifestation de la chair. Tout d’abord, nous en serons conscients au moment où cette manifestation se produira. Mais, plus tard, une fois que nous avons été exercés, nous en serons conscients à l’avance, avant même que la chair puisse se manifester. Car nous serons en permanence, par la foi, positionnés dans l’esprit, dans les lieux célestes en Christ, conscients de la qualité de notre "homme nouveau," et conscients aussi de la toute-puissance de la croix pour arrêter net toute manifestation de la chair, si nous croyons.

Nous pourrons ainsi utiliser concrètement toutes les expériences de notre vie comme des moyens de voir où nous en sommes, et comme des occasions d’apprendre à marcher selon l’esprit. Tout devient positivement une occasion d’apprendre !

Nous cessons alors de nous plaindre de tout ce que nous pouvons vivre de négatif, et nous comprenons alors comment tout peut concourir au bien de ceux qui aiment Dieu !

Il nous faut à présent insister sur un point très important. Tout au long de ce processus d’apprentissage, qui est difficile au début, et de plus en plus facile à mesure que nous avançons, nous ne devons jamais nous laisser culpabiliser ou décourager, devant les nombreux échecs qui ne manqueront pas de se produire. Il nous suffira de reconnaître honnêtement nos échecs devant le Seigneur, dès que nous en serons conscients, et de nous remettre aussitôt dans notre situation d’apprentissage, armés des trois clefs dont nous avons déjà parlé : la connaissance de la chair en tant que puissance de péché et de mort, qui demeure dans nos membres, mais qui n’a plus rien à voir avec notre esprit régénéré, la connaissance de la qualité de la nouvelle nature que nous avons reçue de Christ à notre nouvelle naissance, et enfin la connaissance de la puissance de la croix et de l’œuvre de Christ, qui a établi une séparation absolue et définitive entre la chair et l’esprit, par Sa mort et Sa résurrection.

Le Seigneur n’a que faire de nous voir nous morfondre dans nos échecs, une fois que nous les avons reconnus devant Lui ! Il veut que nous allions de l’avant ! Il veut aussitôt nous remettre en apprentissage, et nous exercer concrètement à identifier et à faire mourir toutes les œuvres de la chair.

La chair vit dans son domaine, mais elle est morte vis-à-vis du Royaume de Dieu, et vis-à-vis de notre esprit régénéré. Dans l’esprit, nous sommes donc morts pour la chair, et la chair est morte pour nous. Si nous occupons par la foi notre position céleste en Christ, nous serons de plus en plus conscients des manifestations de la chair. Mais nous aurons aussi de plus en plus clairement la conviction que celle-ci ne peut plus nous contrôler, et nous aurons par la foi le pouvoir de l’empêcher de se manifester.

"Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé" (Colossiens 3 : 1-10).

C’est parce que nous sommes morts à la chair, et vivants pour Dieu en Christ, que nous avons le pouvoir de "faire mourir" les œuvres de la chair dans notre comportement pratique. C’est-à-dire que Christ nous a déjà donné la puissance d’empêcher les œuvres de la chair de se manifester. Il nous a aussi donné la puissance de manifester naturellement tout le fruit de l’esprit, qui est à la fois le caractère de Christ et notre caractère nouveau en Christ.

Mettons-nous donc à l’œuvre, et persévérons jusqu’à la fin, au milieu de toutes nos épreuves et de toutes nos tribulations présentes, car Celui qui a fait la promesse de nous rendre irréprochables pour le jour de Christ est fidèle ! Nous sommes déjà irréprochables dans notre esprit, mais il faut que cette perfection se manifeste de plus en plus dans notre comportement pratique. Christ nous a déjà tout donné pour réussir. Nous devons le croire, et nous verrons Sa gloire se manifester de plus en plus dans notre vie et dans l’Eglise !


Henry Viaud Murat 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire