samedi 29 mars 2014

Olivier Ciszek : la marche avec Dieu (1) en marche vers la transformation

Olivier Ciszek : la marche avec Dieu (1) en marche vers la transformation 



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vendredi 28 mars 2014

Le renouvellement de l'intelligence

Le renouvellement de l'intelligence 

Article de Henri Viaud-Murat.

Sur cette terre, nous ne pourrons pas pleinement pénétrer dans les réalités spirituelles, tant que notre intelligence ne sera pas renouvelée. Tout ce qui nous est révélé par le Seigneur dans Sa Parole nous restera en grande partie fermé, si notre intelligence est encore remplie des raisonnements et des pensées de la chair. Nous devons nous méfier au plus haut point de la subtilité de la chair pour nous faire accepter ses faux raisonnements, et nous retenir captifs de ses mensonges.


L’apôtre Paul a écrit aux Corinthiens:

"Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ" (2 Cor. 10: 3-5).

La chair, nous devons le savoir, est une puissance de péché et de mort, qui reste présente dans nos membres, même après notre nouvelle naissance, mais dont la mort de Jésus nous a délivrés de la puissance. Nous ne sommes pas délivrés de la présence de cette puissance de péché, mais nous avons été délivrés de son emprise, pourvu que nous connaissions l’oeuvre de Jésus à la croix.

Notre salut nous a déjà été entièrement acquis par le Seigneur, pour notre esprit, notre âme et notre corps. Toutefois, ce plein salut se manifeste en trois étapes distinctes:

Nous sommes tout d’abord délivrés de la culpabilité du péché, par le pardon de nos péchés et notre nouvelle naissance spirituelle. Cette étape concerne notre esprit.
Nous sommes ensuite délivrés de la puissance du péché, par le renouvellement de notre intelligence et notre apprentissage de la marche par l’esprit. Cette étape concerne notre âme.
Nous sommes enfin délivrés de la présence même du péché, par la résurrection de notre corps physique, au moment du retour du Seigneur Jésus. Cette étape concerne notre corps.
Toutefois, le fait que cette puissance de péché et de mort soit toujours présente dans nos membres constitue un danger permanent potentiel. Car la chair a des "pensées" et des "désirs" qui sont toujours contraires à ceux de l’esprit. La chair n’a pas accès aux choses de l’esprit. La chair est incapable d’obéir à Dieu. Elle ne peut même pas concevoir les choses du Royaume de Dieu, qui lui seront toujours étrangères.

Tout ce que la chair sait, c’est que l’esprit régénéré représente un danger mortel pour elle, si nous apprenons à marcher par l’esprit. La chair va donc lutter de toutes ses forces pour conserver et même étendre son emprise sur nous, en employant sans relâche toutes les armes dont elle dispose.

Et ses armes, comme nous le révèle Paul dans ce passage, ce sont avant tout les raisonnements et les pensées. Ces faux raisonnements et ces pensées contraires à celles de l’esprit, la chair les a soigneusement accumulés dans notre intelligence depuis notre plus tendre enfance.

Quand nous naissons de nouveau, notre esprit est régénéré, mais notre intelligence demeure complètement encombrée de tous les faux raisonnements patiemment construits par la chair. Ces faux raisonnements constituent de véritables forteresses, dans laquelle la chair s’est retranchée, et c’est de ces positions fortes qu’elle contrôle les pensées, et donc une bonne partie de la vie pratique des Chrétiens nés de nouveau. Ce sont ces forteresses que nous devons abattre, au moyen de notre connaissance de la vérité.

D’où la nécessité absolue de renouveler complètement nos pensées, et d’amener "toute pensée captive à l’obéissance de Christ."

Dès le début de notre conversion, nous devrions être formés à nous méfier au plus haut point de nos pensées et de nos raisonnements, et de ne leur accorder aucune confiance, tant que nous ne sommes pas absolument certains qu’ils ont été "amenés captifs à l’obéissance de Christ," c’est-à-dire tant que nous ne sommes pas absolument convaincus que ces raisonnements et ces pensées sont parfaitement conformes à la Parole de Dieu et à la pensée de Christ.

Combien la chair est subtile pour nous faire prendre "des vessies pour des lanternes," pour déguiser ses faux raisonnements sous une apparence séductrice, pour leur donner une fausse allure spirituelle, et pour nous persuader, arguments bibliques à l’appui, que nous sommes en accord avec le Seigneur!

Notre seule garantie est de savoir que le Saint-Esprit est puissamment à l’oeuvre pour nous révéler la Vérité de Dieu, et que les brebis du Seigneur entendront toujours Sa voix, même si, par défaut de prudence, elles se laissent parfois séduire un temps.

Mais que de dégâts sont entraînés par une intelligence non renouvelée!

L’apôtre Paul écrivait aux Romains:

"Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun" (Romains 12: 2-3).

Tant que notre intelligence (nos pensées, nos raisonnements…) n’a pas été renouvelée, elle restera incapable de discerner clairement la volonté de Dieu. Nous devons donc considérer comme un objectif prioritaire le renouvellement de notre intelligence. Car l’homme est contrôlé par les pensées qu’il croit justes et vraies. Et le propre de celui qui est séduit par de faux raisonnements, c’est justement qu’il ne se rend pas compte qu’il est séduit, et que ses raisonnements sont faux!

Quelles sont les conditions indispensables pour que nous puissions renouveler notre intelligence?

La première condition est un amour ardent du Seigneur et de la Vérité. Si nous voulons que notre intelligence soit renouvelée, c’est uniquement par amour pour Celui qui est la Vérité. Dans le Seigneur, le mensonge ne peut jamais coexister avec la Vérité. Dans la pensée du Seigneur, Son Epouse bien-aimée doit absolument être entièrement purifiée de tout ce qui est mensonge. Car le Seigneur sait que Son Epouse ne pourra jamais Le glorifier sur cette terre, tant qu’elle continuera à garder dans son intelligence tous les faux raisonnements de la chair, du mensonge et du péché!

Un disciple de Jésus-Christ, né d’eau et d’Esprit, ne peut que haïr tout ce qui est du mensonge, et tout ce qui vient du menteur et du père du mensonge. Un Chrétien né de nouveau ne peut que désirer ardemment être pleinement éclairé sur tout ce qui encombre son intelligence et la rend inefficace pour le service de Dieu et la manifestation de Sa volonté dans notre vie.

La deuxième condition est de savoir que notre intelligence, après notre nouvelle naissance, a besoin d’être complètement renouvelée. Nous arrivons à Christ avec un capital lourdement chargé d’éléments négatifs, au niveau de nos pensées, de nos croyances, de nos préjugés, de nos raisonnements, de notre mémoire et de nos certitudes. Nous devons accepter l’idée que tout cela doit être entièrement renouvelé par le Saint-Esprit et la Parole de Dieu, et que, tant que notre intelligence n’aura pas été renouvelée, nous ne devons donc faire aucune confiance à tout ce que notre "vieil homme" avait considéré comme valable et digne de confiance.

Cela peut être assez traumatisant de réaliser que nous devons faire table rase de tout ce que nous considérions comme valable et digne de confiance dans notre "personnalité passée." Mais il est nécessaire de mettre tout cela à mort, afin de remplir notre intelligence de tout ce qui vient de Dieu, et de notre nouvelle nature en Christ.

La vraie "mort à soi-même," c’est de réaliser que nous sommes déjà morts et ressuscités en Christ, et que tout ce qui avait été construit et accumulé par notre vieux "moi" dans notre intelligence doit être à présent "mis à mort," c’est-à-dire remplacé par tout ce qui vient de notre nouveau "moi" en Christ.

Ce n’est pas notre intelligence qui est mauvaise en soi, mais c’est son contenu. Notre intelligence, tout comme nos sentiments, nos désirs et notre volonté, fait partie de notre âme, de notre être intérieur conscient. C’est tout le contenu de notre âme qui doit être renouvelé. Mais notre âme, en elle-même, comme notre intelligence, n’est pas mauvaise en soi. Elle n’est qu’un instrument, qui peut être au service de la chair comme de l’esprit.

La troisième condition pour renouveler notre intelligence, c’est de savoir que le Seigneur nous a déjà donné une intelligence entièrement nouvelle, dans notre esprit régénéré. Notre esprit aussi a des pensées, des désirs, des sentiments et une volonté. Mais tout le contenu de notre esprit est d’origine divine. Notre esprit a été recréé à l’image de Jésus. Il est saint, pur et parfait. Ses pensées sont celles de Christ.

Pour renouveler notre intelligence, nous devons comprendre qu’il nous suffit de "repérer" les pensées qui proviennent de la chair, pour les remplacer par celles qui proviennent de l’esprit, en sachant que le Seigneur nous a déjà donné, dans notre esprit, tout ce qui nous est nécessaire pour remplir notre intelligence et notre âme de tout ce qui plaît au Seigneur, et qui est conforme à Sa volonté.

La quatrième condition, pour renouveler notre intelligence, c’est de faire entièrement confiance au Seigneur. C’est Lui qui, en fait, veut piloter et mener à bien ce processus de renouvellement, et qui nous a donné Son Esprit et Sa Parole, afin que nous puissions réussir pleinement ce renouvellement.

C’est l’Esprit et la Parole qui nous éclairent, pour nous permettre de discerner tout ce qui est encore charnel dans notre intelligence. Sans l’Esprit et la Parole, nous ne pourrions que faire une introspection stérile. Tandis que, dans la lumière du Seigneur, nous pouvons voir clair. C’est par sa lumière que nous voyons la lumière.

La cinquième condition, pour renouveler notre intelligence, c’est de prier avec foi pour que notre intelligence soit renouvelée. Faisons nôtres les prières de Paul:

"C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force" (Ephésiens 1: 15-19).

En fait, cela revient à dire au Seigneur: "Seigneur, ouvre leurs yeux spirituels, pour qu’ils comprennent, et qu’ils voient clair!"

"A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos coeurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen!" (Eph. 3: 14-21).

Que vous puissiez comprendre tout ce que Christ vous a acquis dans Son amour, et que vous puissiez savoir que Christ vous a rendus capables de pleinement marcher comme Lui, grâce à notre homme intérieur recréé à Son image, don de Sa grâce, et puissamment fortifié par Son Esprit!

Paul écrit aussi aux Philippiens:

"Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu" (Philippiens 1: 9-11).

Une intelligence renouvelée, c’est justement celle qui peut discerner les choses les meilleures, celles de l’esprit, afin que nous puissions être purs et irréprochables pour le jour de Christ.

C’est aussi cette prière que Paul faisait pour les Colossiens:

"C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière" (Colossiens 1: 9-12).

Ces prières de Paul nous font comprendre quelle est l’importance capitale de la prière, pour que nous puissions discerner et comprendre la Vérité de Dieu. Cette compréhension n’est pas une compréhension simplement intellectuelle. Elle résulte d’une révélation spirituelle. Comme si Dieu ouvrait littéralement nos yeux spirituels, et que nous commencions alors à "voir" dans l’invisible du Royaume de Dieu. C’est alors que nous "savons" quelle est la Vérité, et qu’elle peut s’ancrer profondément en nous, nous rendant inébranlables dans nos convictions.

Tant que notre intelligence n’a pas été renouvelée, nous restons une proie facile pour les raisonnements fallacieux de la chair. En effet, le Chrétien charnel, qui ne sait pas qu’il est charnel, aura toujours tendance à juger les personnes et les événements en fonction de ses "lunettes déformantes charnelles."

Par exemple, la chair va lui suggérer que la marche par l’esprit n’est que du pur légalisme religieux. Ou alors, que les Chrétiens réellement spirituels ne sont que des pharisiens hypocrites, toujours prêts à "mettre la barre trop haut," et à "obliger" les autres à prendre des décisions trop dures, qu’ils ne pourront pas respecter. Ou encore, la chair persuadera les Chrétiens que le Seigneur, "dans Sa grâce," ne leur présentera jamais des exigences trop élevées, mais, au contraire, qu’Il abaissera Ses exigences à leur niveau et à leurs possibilités.

La chair se plaira à leur rappeler que dans les ancêtres de Christ, figuraient Ruth la Moabite, Tamar l’incestueuse, ou Rahab la prostituée, et que le Seigneur peut donc nous bénir, "dans Sa grâce," s’il nous arrive, à nous aussi, de tomber dans l’adultère, l’inceste ou la prostitution.

Mais ce que la chair omettra de nous rappeler, c’est que Ruth, Tamar, ou Rahab étaient des femmes qui aimaient le Seigneur, et qui ne sont pas demeurées dans leur péché.

Il est vrai que le Seigneur aime Ses enfants tels qu’ils sont, et ne leur imposera jamais des objectifs irréalisables. Mais la vraie grâce de Dieu, dans la nouvelle alliance de l’Esprit, consiste à nous faire comprendre qu’Il nous a, en Christ, donné la capacité de marcher sur cette terre comme le Seigneur Jésus, et d’accomplir, par la foi, des oeuvres qu’aucun homme de ce monde, ni qu’aucun Chrétien charnel, ne seront jamais capables d’accomplir.

La vraie grâce de Dieu ne consiste pas, de la part du Seigneur, à supporter en permanence notre ignorance, nos offenses et nos péchés, parce que nous nous en repentons, et parce que nous sommes au bénéfice de Sa miséricorde et de Sa bonté. Mais la vraie grâce de Dieu consiste à nous introduire dans une dimension où nous pouvons marcher dans une pleine victoire sur la chair et le péché, où nous pouvons accomplir les oeuvres que le Seigneur a préparées d’avance pour nous, et où nous pouvons donner sur cette terre le témoignage que le Seigneur Jésus Lui-même a donné.

Voici ce que Paul écrit à Tite:

"Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité" (Tite 2: 11-15).

Nous voyons là clairement que la vraie grâce de Dieu ne consiste pas seulement, pour le Seigneur, à nous supporter dans nos faiblesses, et à nous relever de nos échecs et de nos chutes, mais, avant tout, à nous enseigner de quelle manière nous pouvons renoncer à toute impiété et à toute convoitise mondaine ou charnelle, pour vivre dans ce monde corrompu selon la sagesse, la justice et la piété de Christ, jusqu’au retour béni du Seigneur Jésus!

Si le Seigneur, dans Sa grâce souveraine, a bien voulu nous faire passer par une glorieuse nouvelle naissance, ce n’est pas pour que nous continuions à vivre une vie chrétienne médiocre, faite d’échecs et de compromis, ou de chutes et de relèvements incessants. Le plan de Dieu pour l’Epouse de Son Fils est bien plus élevé et bien plus glorieux!

Dieu veut faire de Ses enfants un peuple de vainqueurs, un peuple de rois et de sacrificateurs, un peuple d’hommes et de femmes capables, par Sa puissance et Son Esprit, et par la foi en Christ, de manifester pleinement le Seigneur Jésus dans leur vie, et d’obéir pleinement à Sa volonté, parce que leurs yeux sont pleinement ouverts aux réalités du Royaume de Dieu!


Henry Viaud Murat 

mercredi 26 mars 2014

Trois conseils pratiques pour apprendre à marcher par l'esprit

Trois conseils pratiques pour apprendre à marcher par l’esprit.


Article de Henri Viaud-Murat. 


Nous avons déjà vu quelles étaient les trois clefs indispensables pour nous permettre de comprendre quels étaient les fondements bibliques de la marche par l’esprit. Nous vous proposons à présent de prendre connaissance de trois conseils pratiques pour nous guider dans l’apprentissage pratique de la marche par l’esprit.
 Voici le rappel de ces trois clefs spirituelles dont nous avons parlé précédemment :
Par la nouvelle naissance, Dieu crée en nous un esprit nouveau, dont nous devons absolument connaître la nature et les qualités. Car cet esprit nouveau constitue notre "homme nouveau," notre nouvelle personnalité en Christ. Tout ce que nous étions auparavant disparaît dans la mort de Christ. Nous pouvons à présent nous "revêtir" de notre nouveau "moi."
Tout ce qui reste de charnel et de mauvais en nous, après notre nouvelle naissance, ne nous appartient plus, mais appartient à la chair et provient de la chair. La chair n’est pas notre "nature humaine," ni notre "nature de péché," ni notre "ancienne nature." La chair est une puissance de péché qui nous est à présent complètement étrangère, mais qui reste fixée à notre corps physique, jusqu’à notre mort, ou jusqu’au retour de Christ.
La croix de Christ se dresse entre notre esprit régénéré et la chair qui demeure en nous. Si nous savons occuper notre position céleste en Christ, du bon côté de la croix, le côté de la résurrection, la chair ne pourra plus nous contrôler, car elle ne peut pénétrer dans le Royaume de Dieu, là où se trouve notre esprit régénéré. Dès lors, nous pouvons laisser la vie de l’esprit se manifester, et commencer à marcher concrètement selon l’esprit.
Ces trois points constituent la base doctrinale de la marche par l’esprit. Une fois que nous connaissons ce fondement doctrinal, nous devons encore entrer dans l’apprentissage pratique, concret, quotidien, de la marche par l’esprit. Une vérité doctrinale ne sert à rien si nous ne savons pas la mettre en pratique.

Une fois ces trois clefs clairement comprises, nous devons savoir nous en servir. Pour cela, il nous est nécessaire de suivre les trois conseils pratiques dont nous allons à présent parler. Ces conseils devraient nous permettre d’avancer rapidement dans l’apprentissage concret de la marche par l’esprit :

Notre manière de réagir, devant un événement quelconque (ou devant une personne quelconque) est bien plus importante que cet événement lui-même (ou que cette personne elle-même).
Autrement dit, ce qui compte réellement, pour apprendre à marcher par l’esprit, ce n’est pas ce qui nous arrive, ce n’est pas ce qui se passe dans notre vie ou dans notre environnement, c’est la manière dont nous réagissons à tout ce qui nous arrive.

La chair qui est en nous ne se remet jamais en question. Elle n’accepte jamais de se rendre responsable de quoi que ce soit. Pour elle, ce sont toujours les autres, les circonstances, ou les événements extérieurs qui sont les grands responsables de notre comportement. Un Chrétien charnel aura toujours tendance à rendre les autres, l’environnement, ou les circonstances, responsables de ses réactions ou de la manière dont il se comporte.

Par exemple, il va mettre ses réactions d’amertume, de révolte ou d’aigreur sur le compte de tout ce qu’il a dû subir dans le passé de la part des autres, et notamment de la part des "Chrétiens" qui l’ont si souvent "maltraité," ou de ceux qui lui sont les plus proches, et dont il a souffert le plus. Il va donc chercher à se protéger en permanence de cet environnement "négatif," à supprimer ou à s’éloigner de ces causes extérieures négatives. Pour lui, la seule solution valable pour "être tranquille" et pour pouvoir bien se comporter, c’est de rejeter, de supprimer, ou de fuir les causes extérieures qu’il rend responsables de ses mauvaises réactions.

Il est aveuglé au fait que la cause véritable de ses mauvaises réactions n’est jamais extérieure, mais toujours intérieure à lui-même ! Le Seigneur Jésus a été tenté et éprouvé en toutes choses, sans jamais commettre de péché, sans jamais avoir de réaction charnelle ! Nous sommes appelés à marcher comme Lui, par Sa grâce et Sa puissance. Nous sommes donc aussi appelés à puiser en Lui, au travers de la nouvelle nature qu’il nous a donnée, toutes les ressources nécessaires pour marcher par l’esprit, quelle que soit la pression négative des personnes ou des événements qui nous entourent. Aucune cause extérieure ne doit plus nous ébranler, ni nous contraindre à laisser la chair se manifester en nous ! Nous devons accepter de ne plus avoir aucune excuse pour notre comportement charnel !

Voici maintenant notre deuxième conseil pratique :

Lorsque nous avons des réactions charnelles, nous en sommes toujours responsables à 100% !
Quand nous avons appris la première leçon pratique, la conséquence est simple : nous cessons de nous plaindre des autres et des circonstances, pour ne plus nous plaindre que de nos péchés et de nos propres mauvaises réactions, c’est-à-dire de nos réactions charnelles ! 

"Pourquoi l’homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés. Recherchons nos voies et sondons, et retournons à l’Eternel ; élevons nos cœurs et nos mains vers Dieu qui est au ciel : nous avons péché, nous avons été rebelles !" ‘Lam. 3 : 39-42).

Puisque nous sommes appelés à trouver en Christ toutes les ressources nécessaires pour marcher comme Lui, et que ces ressources spirituelles ont déjà été déposées par Sa grâce en nous, dans notre esprit régénéré, il va donc de soi que nous ne pouvons que nous rendre nous-mêmes entièrement responsables de nos réactions charnelles.

Les événements extérieurs difficiles, ou les personnes "pénibles" que nous pouvons rencontrer, ne sont alors que des révélateurs de notre état spirituel présent. Ils surviennent dans notre vie pour que nous puissions nous rendre compte de ce qui se manifeste dans nos paroles et dans nos comportements à cette occasion.

C’est dans l’épreuve que nous pouvons être conscients de tout ce qui "sort" de nous dans ces moments difficiles. Il est facile de paraître spirituel quand tout va bien ! Mais c’est dans le test de l’épreuve que Dieu opère en nous Son "contrôle qualité" ! L’épreuve est donc nécessaire pour que nous puissions progresser dans l’apprentissage de la marche par l’esprit.  Car, si nous sommes dociles et dans la foi, nous savons que Dieu nous donnera toujours le moyen de sortir vainqueurs de n’importe quelle épreuve.

"Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter" (1 Cor. 10 : 13).

Le mot grec traduit ici par "tentation" peut aussi être traduit par "épreuve."  Dieu ne tente personne, mais Il nous éprouve, parfois au feu de la fournaise, pour faire remonter à la surface toutes nos impuretés cachées et pour nous purifier comme l’or. Dieu nous donne ainsi, par Sa grâce, l’occasion de prendre pleinement conscience de ces impuretés.

Bien-aimés, acceptons de tout cœur devant Dieu de prendre la pleine responsabilité de toutes nos réactions charnelles ! 

Voici à présent le troisième conseil pratique :

Si nous voulons apprendre à manifester les bonnes réactions spirituelles, nous devons apprendre à "appliquer concrètement la croix" pour "faire mourir" la chair, afin de manifester l’homme nouveau que nous sommes déjà en Christ.
Marcher par l’esprit, c’est exprimer le caractère de Jésus. C’est penser comme Jésus, agir comme Jésus, aimer comme Jésus, pardonner comme Jésus. En un mot, c’est manifester Jésus dans tous les aspects de notre vie. Notre "homme nouveau," notre esprit régénéré, a déjà été recréé en nous par le Seigneur, à Son image, pour nous permettre de manifester Jésus. Tout ce qui reste du "vieil homme," c’est-à-dire tout ce qui est encore charnel en nous, doit être identifié et éliminé.

"Appliquer la croix sur la chair" pour la faire mourir, cela revient à comprendre l’œuvre de Christ, et à utiliser la puissance de la croix pour empêcher la chair de se manifester, parce que nous savons que nous avons été transportés dans le Royaume de Dieu et de l’esprit, et que la chair ne peut pénétrer là où nous sommes, en Christ. C’est une question de foi dans l’œuvre de Christ à la croix.

C’est cela "se dépouiller du vieil homme," ou de ce qu’il en reste, puisque le vieil homme que nous étions avant notre nouvelle naissance est mort et a été remplacé par un "homme nouveau." Mais, comme la chair reste présente dans nos membres, elle s’efforce de nous contrôler, de la même manière que le vieil homme nous contrôlait avant notre nouvelle naissance. N’oublions pas que la chair et le vieil homme ont les mêmes caractéristiques. Ne croyons pas que le fait de devenir de nouvelles créatures en Christ élimine automatiquement la présence de la chair dans nos membres ! Elle doit aussi être mise hors d’état de se manifester.

Il est clair que nous ne pouvons pas nous lancer activement dans le dépouillement de ce qui reste du "vieil homme," tant que nous n’avons pas compris que nous sommes devenus des "hommes nouveaux" en Christ, et tant que nous ne nous sommes pas identifiés par la foi à cet "homme nouveau." D’où l’importance capitale de posséder les "trois clefs spirituelles" dont nous avons déjà parlé.

Concrètement, dans ce processus quotidien et pratique d’identification et de dépouillement de tout ce qui est encore contrôlé par la chair en nous, et de revêtement de tout ce qui provient de notre nature nouvelle, nous devons apprendre à développer une qualité dont l’importance est capitale : notre capacité d’observation spirituelle. Nous pouvons aussi assimiler cette capacité d’observation spirituelle à une "capacité de concentration spirituelle." Autrement dit, nous devons apprendre à observer en permanence tout ce qui se passe au niveau de notre être intérieur conscient (pensées, sentiments, volonté), et au niveau de notre comportement concret (paroles, actions, comportement).

Si nous voulons changer, nous ne pouvons le faire qu’en prenant conscience de tout ce qui se passe dans notre vie, et en particulier de tout ce qui est charnel ! Et nous ne pouvons pas en prendre conscience, si nous ne nous observons pas, à la lumière de l’Esprit de Dieu et de Sa Parole. C’est le Seigneur qui "pilote" cette prise de conscience, mais nous devons veiller à "capter" tous les signaux qu’Il nous envoie. Pour savoir en permanence où nous en sommes, nous devons marcher dans la lumière de Dieu. Nous devons vouloir connaître toute la vérité sur nous-mêmes, et ne rien laisser dans l’ombre de tout ce qui est encore charnel en nous, et qui doit être changé.

De même que nous avons prié le Seigneur de nous ouvrir les yeux spirituels pour nous montrer la richesse de notre héritage spirituel en Christ, et la beauté de la nouvelle nature spirituelle que nous avons reçue de Lui, de même, nous devons prier ardemment et sincèrement le Seigneur de nous ouvrir les yeux sur la réalité concrète de tout ce qui se passe dans notre vie et dans notre comportement pratique, afin d’être conscient de tout ce qui est encore contrôlé par la chair.

C’est ainsi que nous serons conscients de toute manifestation de la chair. Tout d’abord, nous en serons conscients au moment où cette manifestation se produira. Mais, plus tard, une fois que nous avons été exercés, nous en serons conscients à l’avance, avant même que la chair puisse se manifester. Car nous serons en permanence, par la foi, positionnés dans l’esprit, dans les lieux célestes en Christ, conscients de la qualité de notre "homme nouveau," et conscients aussi de la toute-puissance de la croix pour arrêter net toute manifestation de la chair, si nous croyons.

Nous pourrons ainsi utiliser concrètement toutes les expériences de notre vie comme des moyens de voir où nous en sommes, et comme des occasions d’apprendre à marcher selon l’esprit. Tout devient positivement une occasion d’apprendre !

Nous cessons alors de nous plaindre de tout ce que nous pouvons vivre de négatif, et nous comprenons alors comment tout peut concourir au bien de ceux qui aiment Dieu !

Il nous faut à présent insister sur un point très important. Tout au long de ce processus d’apprentissage, qui est difficile au début, et de plus en plus facile à mesure que nous avançons, nous ne devons jamais nous laisser culpabiliser ou décourager, devant les nombreux échecs qui ne manqueront pas de se produire. Il nous suffira de reconnaître honnêtement nos échecs devant le Seigneur, dès que nous en serons conscients, et de nous remettre aussitôt dans notre situation d’apprentissage, armés des trois clefs dont nous avons déjà parlé : la connaissance de la chair en tant que puissance de péché et de mort, qui demeure dans nos membres, mais qui n’a plus rien à voir avec notre esprit régénéré, la connaissance de la qualité de la nouvelle nature que nous avons reçue de Christ à notre nouvelle naissance, et enfin la connaissance de la puissance de la croix et de l’œuvre de Christ, qui a établi une séparation absolue et définitive entre la chair et l’esprit, par Sa mort et Sa résurrection.

Le Seigneur n’a que faire de nous voir nous morfondre dans nos échecs, une fois que nous les avons reconnus devant Lui ! Il veut que nous allions de l’avant ! Il veut aussitôt nous remettre en apprentissage, et nous exercer concrètement à identifier et à faire mourir toutes les œuvres de la chair.

La chair vit dans son domaine, mais elle est morte vis-à-vis du Royaume de Dieu, et vis-à-vis de notre esprit régénéré. Dans l’esprit, nous sommes donc morts pour la chair, et la chair est morte pour nous. Si nous occupons par la foi notre position céleste en Christ, nous serons de plus en plus conscients des manifestations de la chair. Mais nous aurons aussi de plus en plus clairement la conviction que celle-ci ne peut plus nous contrôler, et nous aurons par la foi le pouvoir de l’empêcher de se manifester.

"Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé" (Colossiens 3 : 1-10).

C’est parce que nous sommes morts à la chair, et vivants pour Dieu en Christ, que nous avons le pouvoir de "faire mourir" les œuvres de la chair dans notre comportement pratique. C’est-à-dire que Christ nous a déjà donné la puissance d’empêcher les œuvres de la chair de se manifester. Il nous a aussi donné la puissance de manifester naturellement tout le fruit de l’esprit, qui est à la fois le caractère de Christ et notre caractère nouveau en Christ.

Mettons-nous donc à l’œuvre, et persévérons jusqu’à la fin, au milieu de toutes nos épreuves et de toutes nos tribulations présentes, car Celui qui a fait la promesse de nous rendre irréprochables pour le jour de Christ est fidèle ! Nous sommes déjà irréprochables dans notre esprit, mais il faut que cette perfection se manifeste de plus en plus dans notre comportement pratique. Christ nous a déjà tout donné pour réussir. Nous devons le croire, et nous verrons Sa gloire se manifester de plus en plus dans notre vie et dans l’Eglise !


Henry Viaud Murat 

Trois clefs pour marcher selon l'esprit

Trois clefs pour marcher selon l’esprit.


Article de Henri Viaud-Murat.

Apprendre à marcher selon l’esprit est la tâche essentielle du Chrétien né de nouveau. Trop d’enfants de Dieu sont englués dans la chair sans jamais parvenir à s’en dégager. Pourtant, Dieu n’a pas prévu un chemin compliqué, et Jésus-Christ a tout accompli pour nous. Notre apprentissage de la marche selon l’esprit sera grandement facilité si nous savons utiliser trois clefs indispensables, que le Seigneur a mises à notre disposition, pour nous ouvrir toutes grandes les portes de la marche selon l’esprit.
Le Nouveau Testament, notamment l’Apôtre Paul, dans ses épîtres, insiste beaucoup sur le fait de marcher, non plus selon la chair, mais selon l’esprit.

"Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Galates 5 : 13-17).

La liberté spirituelle que Christ nous a acquise ne doit pas être le prétexte à donner libre cours à la chair. En effet, puisque nous avons été libérés de l’esclavage de la chair, comment pourrions-nous la laisser encore nous contrôler ? Les Chrétiens qui sont encore contrôlés par la chair ignorent donc l’œuvre de Christ et la puissance de la croix. Ils peuvent en parler, mais n’en connaissent pas la puissance pratique.

Quand la chair est libre d’agir dans notre vie, cela signifie que c’est une puissance de péché et de mort qui va nous contrôler. L’amour de Christ, qui a pourtant été déversé dans notre esprit, ne pourra pas se manifester, et nous ne pourrons pas aimer Dieu comme Il doit être aimé, ni notre prochain comme nous-mêmes. Nous allons toujours nous identifier aux désirs de la chair, et notre volonté sera une avec la volonté de la chair. Nous vivrons sous une constante contradiction intérieure, entre les désirs de notre esprit régénéré, qui veut servir Dieu, et les désirs de notre chair, qui refuse d’obéir à Dieu, et qui ne le peut même pas.

Il faut à tout prix que nous parvenions à nous désolidariser complètement des désirs de la chair, et de ne plus les faire nôtres. Car tout ce qui est charnel est opposé à l’esprit. La chair est contrôlée par une loi de péché et de mort. Notre esprit, quand nous sommes nés de nouveau, est contrôlé par la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ. Cette dernière loi est infiniment plus puissante que la loi de péché et de mort. Mais, hélas, la plupart des Chrétiens ne savent pas l’activer, ni désactiver la loi de péché et de mort.

Nous devons revenir aux choses simples de l’Evangile de Christ. Nous avons eu trop tendance à compliquer notre marche spirituelle, et à nous surcharger de fardeaux inutiles. Il nous faut nous débarrasser de tout le fatras d’idées inexactes, de fausses doctrines et de traditions humaines, qui ont fini par annuler la puissance de la Parole de Dieu dans notre vie.

Si l’on revient à l’essentiel, afin de clarifier les idées, il nous faut bien comprendre trois vérités fondamentales simples et puissantes. Ces trois vérités constituent trois clefs, qui, employées simultanément, nous ouvrent les portes de l’apprentissage de la marche selon l’esprit.

Voici ces trois vérités fondamentales de l’Evangile, que nous allons définir avant de les étudier plus profondément :

Par la nouvelle naissance, Dieu crée en nous un esprit nouveau, dont nous devons absolument connaître la nature et les qualités. Car cet esprit nouveau constitue notre "homme nouveau," notre nouvelle personnalité en Christ. Tout ce que nous étions auparavant disparaît dans la mort de Christ. Nous pouvons à présent nous "revêtir" de notre nouveau "moi."
Tout ce qui reste de charnel et de mauvais en nous, après notre nouvelle naissance, ne nous appartient plus, mais appartient à la chair et provient de la chair. La chair n’est pas notre "nature humaine," ni notre "nature de péché," ni notre "ancienne nature." La chair est une puissance de péché qui nous est à présent complètement étrangère, mais qui reste fixée à notre corps physique, jusqu’à notre mort, ou jusqu’au retour de Christ.
La croix de Christ se dresse entre notre esprit régénéré et la chair qui demeure en nous. Si nous savons occuper notre position céleste en Christ, du bon côté de la croix, le côté de la résurrection, la chair ne pourra plus nous contrôler, car elle ne peut pénétrer dans le Royaume de Dieu, là où se trouve notre esprit régénéré. Dès lors, nous pouvons laisser la vie de l’esprit se manifester, et commencer à marcher concrètement selon l’esprit.
Ces trois vérités fondamentales doivent constamment être l’objet de toutes nos pensées et de toutes nos méditations. C’est en nous remplissant de ces vérités que nous serons libérés, affranchis, de toutes les erreurs et de tous les mensonges qui nous contrôlaient auparavant et qui nous tenaient liés. Nous devons constamment méditer les versets bibliques qui nous parlent de ces vérités, afin d’alimenter en permanence notre foi et la faire grandir. Nous devons nous en pénétrer profondément, jusqu’à ce que ces paroles soient inscrites de manière indélébile dans nos pensées et dans notre cœur ! Nous devons en être tellement remplis qu’il n’y aura plus aucune place pour toute pensée étrangère et tout mensonge de la chair ou de l’ennemi !

Le fruit de l’Esprit, que nous devons produire dans notre vie, ne peut être produit que dans la mesure où la chair ne nous contrôle plus. La manifestation des œuvres de la chair est en contradiction avec la production du fruit de l’Esprit. La chair se nourrit du mensonge et de l’erreur, l’esprit se nourrit exclusivement de la Vérité de Dieu. Plus nous accepterons la Vérité de Dieu, et moins la chair pourra exercer son pouvoir sur nous. C’est pour cela que nous sommes appelés à mettre à mort dans notre vie tout ce qui est encore charnel. Nous ne pouvons le faire que parce que Christ nous a déjà fait mourir à la chair par la croix.

Etudions plus en détail ces vérités libératrices.

1. Nous sommes de nouvelles créations dans notre esprit !

Notre esprit est notre être réel. Notre corps physique n’est que l’enveloppe visible extérieure de notre être spirituel profond. Notre esprit est un "homme" complet, qui possède une forme humaine, avec tous les éléments qui se retrouvent dans notre corps physique : une tête, des bras, des jambes… Cet "homme nouveau," créé par Dieu à notre nouvelle naissance, est notre nouveau "moi," qui n’a rien à voir avec l’ancien "moi" que nous avions reçu à notre naissance terrestre.

Tout le problème, à partir de ce moment béni de notre nouvelle naissance, est de "découvrir" qui nous sommes réellement dans notre "homme nouveau," pour nous en revêtir, tout en repérant clairement tout ce qui provient de la chair, et qui peut encore nous contrôler au niveau de notre âme et de notre corps.

Nous devons littéralement et radicalement changer de manière de penser, et modifier notre vision de "nous-mêmes." Nous devons connaître et accepter ce que la Parole de Dieu nous révèle de notre "homme nouveau," et ne plus nous laisser influencer par ce que nous voyons encore de notre "homme ancien." Cet "homme ancien" est mort en Christ et doit complètement mourir dans tous les aspects de notre vie, pour que l’homme nouveau prenne toute la place, et permettre à Christ de Se manifester en nous et au travers de nous.

Notre esprit nouveau est une nouvelle création, à l’image de Jésus. Il est pur, saint, juste, sans défaut, parfait en tout point ! C’est le don de la grâce de Dieu pour tous Ses enfants en Christ ! Oh, que nos yeux s’ouvrent enfin sur la nouvelle création que nous sommes déjà, et se détournent de la laideur de ce que nous étions avant notre nouvelle naissance ! Oublions tout ce que nous étions avant, et apprenons à connaître cette nouvelle personne que nous sommes en Christ ! Ne négligeons pas un si grand don de la grâce de Dieu pour nous ! C’est en croyant ce que la Parole de Dieu dit que nous sommes en Christ, que nous verrons se manifester ce que nous sommes déjà dans l’esprit !

La Parole de Dieu parle abondamment de ce que nous sommes dans notre "homme nouveau."

"Celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit" (1 Cor. 6 : 17).

"Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour" (2 Cor. 4 : 16).

"Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2 Cor. 5 : 17).

"Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché (ou "sacrifice pour le péché") pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Cor. 5 : 21).

"Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple" (2 Cor. 6 : 14-16).

"Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature" (Gal. 6 : 15).

"Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ" (Eph. 2 : 4-7).

Nous sommes appelés "à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Eph. 4 : 24).

"Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée" (Philip. 3 : 15).

"Et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé" (Col. 3 : 9).

"Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse" (2 Tim. 1 : 7).

"C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés" (Héb. 10 : 10-14).

"Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu" (1 Jean 3 : 9).

Quand vous méditez ces versets, ils font pénétrer en vous toute la puissance divine, capable de faire exploser tous vos raisonnements humains, et tous les obstacles charnels qui se dressent devant vous !

Nous sommes une nouvelle création en Christ ! Notre esprit est recréé à l’image de Christ, juste, saint, parfait ! Notre être intérieur, notre esprit, se renouvelle en permanence à l’image de Celui qui l’a créé, Jésus-Christ ! Nous sommes en Lui justice de Dieu ! Nous sommes justice et lumière de Christ ! Nous sommes les fidèles de Dieu, le temple saint et vivant du Seigneur ! Nous sommes assis en Christ dans les lieux célestes ! Notre esprit régénéré est un esprit de force, d’amour et de sagesse ! Nous avons été sanctifiés une fois pour toutes ! Nous avons été amenés à la perfection une fois pour toutes ! Notre esprit régénéré ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu !

Nous avons été tellement habitués aux mensonges et à la médiocrité de la chair, depuis notre naissance terrestre, que nous avons beaucoup de mal, au début, à contempler la vive lumière de la Vérité. Notre vue spirituelle doit s’adapter à la gloire du Royaume de Dieu !

Bien-aimés, cela vaut la peine de prendre un peu de temps pour faire descendre au plus profond de nos pensées ces splendides vérités ! Une fois pour toutes, arrêtons de penser différemment ! Alignons nos pensées sur les pensées de Dieu ! Acceptons tout ce que Dieu nous révèle dans Sa Parole, et nous pourrons nous comporter d’une manière digne de l’appel que nous avons reçu, et de la grâce qui nous a été faite en Jésus-Christ !

Quittons définitivement les rivages nauséabonds de l’ignorance et de l’incrédulité, et avançons-nous dans l’océan lumineux et profond de la grâce de Dieu ! OSONS CROIRE CE QUE DIEU AFFIRME QUE NOUS SOMMES EN CHRIST ! Il y va de la gloire de Dieu, comme de notre parfait bonheur !

2. La chair, qui demeure dans notre corps mortel, n’est pas notre vraie nature !

Nous devons définitivement tordre le cou à cette fausse doctrine qui affirme que la chair, c’est toujours notre "nature humaine," ou notre "nature de péché" !

Si nous croyons que la "chair" fait toujours partie de nous-mêmes, de notre personnalité, c’est le meilleur moyen d’être encore lié à elle ! La chair est une "puissance de péché et de mort" qui habite dans notre corps mortel. Dans la chair agit une loi de péché et de mort. Mais Christ nous a libérés de cette loi, par Sa mort et Sa résurrection, dans lesquelles Il nous a entraînés !

La chair n’a strictement rien à voir avec notre nouvelle nature, avec notre esprit régénéré ! Ils sont mêmes aussi opposés entre eux que peuvent être la lumière et les ténèbres.

Chair, mort et péché sont des mots pratiquement interchangeables. La mort et le péché habitent dans la chair, alors que la justice et la sainteté de Dieu habitent dans notre nouvelle nature !

"Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?" (Rom. 6 : 2).

Nous sommes morts au péché qui habite dans la chair ! Nous sommes morts à la chair ! Nous sommes passés, en Christ, dans une autre dimension, dans le Royaume éternel de notre Dieu, où ni la chair ni le péché n’ont accès !

"Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché" (Rom. 6 : 3-7).

"Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce" (Rom. 6 : 14).

"Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle" (Rom. 6 : 22).

"En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort" (Rom. 8 : 2).

"Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs" (Gal. 5 : 24).

"Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts" (Col. 2 : 11-12).

N’est-ce pas d’une clarté limpide ? Par Sa mort, et en Sa mort, Christ nous a délivrés définitivement du pouvoir du péché et de la mort, qui réside pourtant toujours dans la chair ! Nous sommes morts à la chair, morts au péché, et morts à la mort ! Alléluia ! Nous avons la plénitude de la vie éternelle dans notre "homme nouveau" !

Tout cela, grâce au sacrifice de Jésus sur la croix !

3. C’est par la puissance de la croix que nous avons échappé au péché et à la chair, pour être transportés dans le Royaume du Fils de l’amour de Dieu, où nous pouvons jouir pleinement de la liberté glorieuse de l’esprit !

La croix est la puissance de Dieu. Sur la croix, Jésus a tout accompli. Non seulement Il est mort pour nous, mais Il nous a fait mourir, en Lui et avec Lui, à tout ce qui était haïssable à Ses yeux : le péché, la chair, la mort, le mensonge, la maladie, l’infirmité, Satan et toutes ses œuvres ! Le Seigneur nous a même fait mourir à la Loi, fardeau pesant que nul ne pouvait supporter. Cela ne signifie pas, comme certains l’affirment à tort, que nous pouvons, à présent que nous avons l’Esprit, obéir à tous les commandements de la Loi. Cela signifie que nous pouvons à présent obéir naturellement, en marchant par l’esprit, aux deux grands commandements divins, qui résument toute la Loi et tous les prophètes : "Tu aimerais le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes pensées et de toutes tes forces, et tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Nous pouvons donc sans crainte, comme le dit Jésus dans Matthieu 12, "violer continuellement le sabbat sans nous en rendre coupables," comme les sacrificateurs de l’Ancien Testament, car nous servons Dieu en permanence dans le lieu Très Saint, par l’Esprit !

Cela devient possible grâce à la croix de Christ. Cela n’est pas automatique pour les rachetés, car cela nécessite la foi, et la foi nécessite la connaissance et l’acceptation de la Parole de Dieu. La croix est un instrument de mise à mort, de séparation absolue. C’est à la croix que se termine complètement l’influence du monde des ténèbres, et que va pouvoir commencer le règne du Seigneur sur Sa nouvelle création. La croix est le passage obligé pour sortir des ténèbres de la mort et pour entrer dans la lumière du Royaume de Dieu.

Jésus n’est pas resté dans la tombe, car la mort ne pouvait pas Le retenir. S’Il était resté dans la tombe, nous aurions été délivrés du péché par Sa mort, mais nous n’aurions pas pu connaître la vie nouvelle que nous a donnée Sa résurrection. Il fallait donc que le Seigneur ressuscite, pour nous entraîner dans Sa résurrection et dans la nouvelle création !

C’est pour cela que le Seigneur nous demande de nous charger chaque jour de notre croix, et de renoncer à "nous-mêmes." Ce "nous-mêmes" ne concerne pas notre nouveau "moi" régénéré en Christ. Mais il concerne tout ce que nous étions avant notre nouvelle naissance, tout ce qui vient de notre passé de mort et de malédiction, et que la chair voudrait continuer à faire vivre en nous pour mieux nous dominer. Il s’agit de toutes les pensées, de tous les sentiments, de toutes les convictions, de toutes les habitudes, qui avaient été façonnés, formatés, construits, par la loi de péché et de mort sous laquelle nous étions retenus.

Chaque fois que nous discernons en nous quelque chose de charnel, nous devons, et nous pouvons à présent, y renoncer par la foi, en sachant que Christ nous a déjà donné la victoire sur cela, par la croix, et que nous pouvons à présent nous en débarrasser concrètement, que nous pouvons "faire mourir" tout cela en y renonçant et en le rejetant de notre vie. Toutes choses deviennent possibles en Christ, et toutes choses deviennent nouvelles en Lui aussi !

Si nous ne nous chargeons pas tous les jours de notre croix, de cet instrument de mise à mort de tout ce qui est charnel, nous ne pourrons pas être des disciples du Seigneur.

Pourquoi rester attachés à tout ce qui a fait notre perte ? Il n’est pas difficile de nous détacher de tout ce à quoi nous étions attachés auparavant, avant notre nouvelle naissance, quand nous avons compris à quel point ce que nous avons reçu en Christ dépasse infiniment en beauté, en qualité et en perfection tout ce qui pouvait nous attirer quand nous vivions dans le péché et dans la chair !

Si tant de Chrétiens ont du mal à se charger de leur croix, et ne veulent pas renoncer à "eux-mêmes," c’est qu’ils n’ont pas encore découvert ce qu’ils sont en Christ dans leur "homme nouveau" ! Dès que leurs yeux s’ouvrent sur la "nouvelle création" qu’ils sont déjà en Christ, ils ne peuvent que prendre en dégoût tout ce qui peut rester de leur "vieille nature" et de ses passions infâmes, et n’hésitent plus à abandonner ce qui était contrôlé par la mort et qui menait à la mort !

La croix est notre gloire, comme elle est la gloire éternelle de Jésus-Christ !

"Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !" (Gal. 6 : 14).

La croix est un lieu de triomphe absolu !

"Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous (la Loi), et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix" (Col. 2 : 14-15).

"Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix" (Philippiens 2 : 8).

Comme Christ, humilions-nous donc sous la puissante main de Dieu, et rendons-nous obéissants jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix ! Christ n’a rien conservé de Sa vie en mourant à la croix. De même, nous ne devons rien conserver de notre vie passée, et nous devons accepter de faire mourir à la croix tout ce qui vient de notre passé, pour jouir pleinement de tout ce que la résurrection de Christ nous a acquis !

Si nous voulons conserver quoi que ce soit de notre vie passée, ou de ce que nous étions avant notre nouvelle naissance, nous nous ferons ennemis de Christ, et cela ne nous sera d’aucun avantage. Beaucoup de Chrétiens, en restant accrochés à une partie de ce qu’ils étaient avant leur nouvelle naissance, se sont rendus ennemis de Dieu, tout en croyant Le servir avec zèle !

"Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre" (Philippiens 3 : 17-19).

Les choses de la terre sont aussi celles de la chair et du "ventre" ! Si nous nous intéressons encore aux choses de la chair, de la terre et du "ventre," nous nous faisons ennemis de la croix de Christ, et nous ne pouvons pas espérer marcher selon l’esprit, ni produire le fruit de l’Esprit que Dieu recherche tant dans nos vies. Car ce fruit, c’est la nature même de Jésus, pure et sans tache, qui se manifesta au travers de notre nouvelle nature.

Bien-aimés, ces trois petites clefs peuvent nous ouvrir les plus grandes portes ! Ces clefs nous ont été données par le Seigneur pour ouvrir toutes les portes du Temple de Dieu, jusque dans le Lieu Très Saint de Sa présence ! Gardons-les précieusement, et utilisons-les en permanence, car elles sont la garantie de notre liberté en Christ !

Henry Viaud Murat 

mardi 25 mars 2014

Quelques conseils pratiques pour marcher par l'esprit

Quelques conseils pratiques pour marcher par l'Esprit 

Article de Henri Viaud-Murat.

Notre étude de la marche par l’esprit ne doit pas aboutir à une connaissance intellectuelle stérile, qui ne ferait que nous enfler. Mais elle doit nous permettre de mettre en pratique tout ce que nous avons appris, sous la conduite du Saint-Esprit.

Les principes bibliques de la marche par l’esprit sont simples à comprendre. C’est un avantage, mais cela peut aussi représenter un inconvénient. En effet, le fait d’avoir compris ces principes peut nous donner la fausse assurance que cette compréhension nous suffit pour marcher par l’esprit. Or, rien n’est moins vrai.

Pour marcher par l’esprit, nous devons certes avoir compris ces principes de base. Mais nous devons, si nous sommes nés de nouveau, nous placer de tout notre coeur devant le Seigneur pour nous engager à permettre au Saint-Esprit de nous conduire à appliquer ces principes dans notre propre vie, afin que nous les mettions en pratique.

Notre compréhension intellectuelle doit aboutir à une remise en question personnelle, et à des changements profonds dans notre manière de penser et notre mode de vie. Nous devons absolument progresser spirituellement, c’est-à-dire devenir de moins en moins charnels et de plus en plus spirituels.

Si nous voulons devenir de moins en moins charnels, il est nécessaire que le Seigneur nous révèle clairement tout ce qui est encore charnel en nous. Et Il ne pourra nous donner cette révélation que si nous sommes nous-mêmes ardemment désireux qu’Il nous la donne.

Ce qui est charnel ne se limite pas à tout ce qui est grossier, à tout ce qui est péché manifeste. Mais cela concerne aussi toutes les manifestations subtiles de la chair. Seul le Seigneur connaît parfaitement tout ce qui est charnel en nous, et Lui seul peut nous le révéler, et nous montrer comment nous en délivrer.

La tendance naturelle de la chair est de nous aveugler sur notre état spirituel réel, et de nous faire croire que nous sommes bien plus spirituels que nous le sommes en réalité. La chair ne veut pas disparaître. Elle va tout faire pour nous tromper, et pour détourner notre attention du véritable problème qui intéresse le Seigneur.

La chair cherchera toujours à nous faire croire que la source de tous nos problèmes est extérieure à nous, que ce sont "les autres" qui sont les responsables de nos malheurs, et que ce sont "les autres" qui doivent changer!

La chair nous fera toujours croire que si nous agissons sur "les autres" et sur notre environnement, pour les transformer de manière acceptable par nous, cela nous permettra de nous comporter de manière plus spirituelle. Quel mensonge! Nous ne pourrons changer le monde que si nous changeons nous-mêmes!

Ce n’est pas en cherchant à "ôter les pailles" des yeux des autres que nous pourrons "ôter les poutres" qui sont dans nos propres yeux!

Le Seigneur veut attirer notre attention prioritaire sur la résolution de nos propres problèmes, et sur l’amélioration de notre propre état spirituel, avant de nous attacher à résoudre les problèmes des autres, ou à améliorer leur état spirituel.

En effet, nous ne pourrons réellement faire du bien aux autres que si nous le faisons avec une bonne attitude spirituelle, dans l’amour et dans l’Esprit. Or, si nous sommes charnels, et si nous nous mêlons alors de vouloir aider des autres, nous ne serons pas en général un élément de solution, mais nous ne ferons qu’augmenter les problèmes: les nôtres, et ceux des autres.

Rappelons les trois principes fondamentaux de la marche par l’esprit:

- En tant que nouvelles créations en Christ, nous avons reçu un esprit entièrement nouveau, créé à l’image du Seigneur, dans Sa justice Sa perfection et Sa sainteté. Cet esprit nouveau est notre vrai "moi" spirituel, notre vraie et unique nature en Christ.

- Notre esprit régénéré est toujours "incarné" dans un corps physique dans lequel habite aussi une puissance de péché et de mort. Mais cette puissance de péché est complètement étrangère à notre nouvelle nature, à notre "homme spirituel" intérieur régénéré.

- Entre notre esprit régénéré et la puissance de péché qui demeure dans nos membres, se dresse la barrière infranchissable de la croix, de la mort et de la résurrection de Jésus, qui sont aussi les nôtres. Si nous demeurons par la foi dans notre position spirituelle en Christ, nous savons que nous avons définitivement échappé à l’emprise et à la domination de la puissance de péché qui demeure dans nos membres. Nous pouvons alors permettre à la vie de résurrection de l’Esprit de Dieu de se manifester dans tout notre être.

La compréhension de ces vérités spirituelles est indispensable pour commencer à apprendre à marcher par l’esprit. Mais une simple compréhension intellectuelle n’est pas suffisante. Nous devons encore tirer toutes les conclusions pratiques qu’entraîne cette compréhension pour notre vie pratique.

Nous devons être déterminés à vivre concrètement ces vérités, à les appliquer dans notre comportement de tous les jours, afin que le caractère de Christ, qui est aussi le caractère de notre nouvelle nature, se manifeste pleinement en nous.

Quelle devrait être notre attitude, une fois que nous avons compris intellectuellement les trois principes fondamentaux que nous venons de rappeler?

Après avoir compris que Dieu nous a donné une nouvelle nature entièrement à Son image, parfaite, sainte et pure, nous devons pleinement accepter cette vérité dans notre coeur. Nous devons croire ce que nous révèle la Parole de Dieu. Nous devons nous identifier pleinement à notre nouvelle nature, puisque cette nouvelle nature est réellement notre nouveau "moi" spirituel.

Nous devons prier le Seigneur qu’Il rende vivante en nous cette réalité, en Se révélant toujours plus à nous. En effet, comme nous avons été recréés à Son image, toute progression dans notre connaissance du Seigneur nous permettra aussi de mieux comprendre ce que nous sommes nous-mêmes en Lui. En gardant nos yeux fixés sur Jésus, nous comprendrons toujours mieux la grâce qu’Il nous a faite, de nous donner une nouvelle nature parfaitement semblable à la Sienne!

Nous devons donc "oublier" tout ce que nous étions avant notre nouvelle naissance, pour nous remplir constamment des pensées et des sentiments qui sont conformes à notre nouvelle nature.

Nous devons accepter le fait que notre nouvelle nature n’a plus rien à voir avec notre ancienne personnalité non régénérée. Les désirs, les sentiments, et les pensées de notre vieille nature étaient ceux de Satan. Les désirs, les sentiments, et les pensées de notre nouvelle nature sont ceux du Seigneur Jésus.

Notre "vieil homme" est mort avec Christ. Tout ce que ce "vieil homme" avait patiemment construit en nous, au cours de notre vie passée de péché, doit à présent être entièrement détruit et renversé, pour que Dieu puisse bâtir ce "temple nouveau" que nous sommes en Christ. Nous devons pleinement manifester dans la réalité matérielle l’homme nouveau que nous sommes déjà dans la réalité spirituelle.

Nous sommes, dans notre esprit, "assis en Christ dans les lieux célestes". Mais nous devons aussi apprendre à marcher comme Christ dans les lieux terrestres. Et nous ne pourrons le faire que si nous sommes pleinement conscients de ce que nous sommes déjà en Christ dans l’esprit, et si nous l’avons pleinement accepté par la foi.

Après avoir compris qu’il reste, dans nos membres, une puissance de péché et de mort, qui est la "soeur jumelle" de notre ancienne nature, nous devons aussi comprendre que c’est cette puissance de péché et de mort qui est la source de tout ce qui est encore charnel dans notre vie concrète. Notre esprit régénéré a échappé à l’emprise du péché et de la mort, mais pas encore toute notre vie pratique.

Notre âme et notre corps physique doivent être purifiés de toute emprise du péché et de la mort, afin qu’ils puissent devenir, entre les mains du Seigneur, des instruments de justice à Son service sur cette terre.

Nous devons donc prier ardemment le Seigneur de nous révéler pleinement tout ce qui est encore charnel en nous, dans notre âme, dans notre comportement, dans nos réactions, dans toute notre vie.

Nous devons avoir le désir ardent de nous remettre toujours en question devant le Seigneur et devant les autres, afin de mettre en lumière toutes les mauvaises oeuvres de la chair, et les éliminer de notre vie.

Cela représente une démarche éprouvante, mais nécessaire, si nous voulons progresser spirituellement. Rien ne doit nous arrêter dans le déroulement de ce processus de purification et de sanctification, et nous devons être absolument déterminés à le mener jusqu’au bout, c’est-à-dire, jusqu’à notre mort physique, ou jusqu’au retour du Seigneur pour enlever Son Eglise.

Sinon, le Saint-Esprit ne pourra pas nous éclairer, et nous courrons le risque grave de "tourner en rond dans notre désert spirituel", de nous endormir spirituellement dans une fausse satisfaction, et dans le sentiment trompeur que les autres ont davantage besoin de changer que nous!

Nous serons puissamment aidés dans ce processus de purification, quand nous aurons compris la laideur hideuse de cette puissance de péché et de mort qui habite dans nos membres. Nous ne sommes pas encore délivrés de sa présence, mais nous sommes délivrés de son emprise.

C’est pour nous délivrer de la domination de cette puissance que notre Seigneur est mort! Nous ne pouvons donc pas nous permettre d’être négligents ou insouciants, lorsqu’il s’agit de notre sanctification. Il s’agit d’une véritable guerre de l’Eternel.

Nous avons un pays de Canaan spirituel à conquérir, et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser vivre dans ce pays le moindre ennemi, petit ou grand! Tout ce qui est encore charnel en nous doit être identifié et détruit sans pitié!

Aucune trace de péché ni de chair n’a sa place dans le Royaume de Dieu! Rien de charnel ne peut entrer dans les lieux célestes, où nous sommes établis en esprit! Pourquoi accepterions-nous d’être encore indulgents vis-à-vis de certaines oeuvres de la chair que nous pourrions continuer à pratiquer, consciemment ou inconsciemment?

Si nous ne sommes pas déterminés à identifier et à "mettre à mort" tout ce qui peut encore être charnel en nous, cela signifie que nous n’avons pas encore compris à quel point la chair, en tant que puissance de péché et de mort, est haïssable aux yeux du Seigneur! Cela signifie que nous sommes encore attachés, dans le fond, à quelque chose que le Seigneur a condamné à mort.

Lorsque nous avons compris qu’entre notre nouvelle nature spirituelle, et la puissance de péché qui habite dans nos membres, se dresse la barrière infranchissable de la croix, nous ne devrions avoir qu’un seul désir: rester en permanence installés dans notre position spirituelle en Christ, et veiller en permanence à ne pas redescendre à un niveau où cette puissance de péché pourrait nous contrôler.

Nous ne devons pas quitter le domaine de la foi et de la grâce. C’est par grâce que Dieu nous a rendus capables, en Christ, de marcher comme Son Fils. C’est par la foi que nous devons mettre en oeuvre cette capacité!

Nous devons sans cesse méditer ce que signifie pour nous la mort et la résurrection de Jésus. Nous devons en particulier méditer les épîtres de Paul, car c’est lui qui a reçu la révélation la plus profonde de la croix et de la marche par l’esprit.

Nous devons nous rappeler constamment qu’il n’y a pas de mise à mort sans résurrection subséquente, ni de résurrection sans mise à mort préalable! Si nous voulons pleinement bénéficier de la Vie de Résurrection de Christ, nous devons comprendre la signification de Sa mort, et en retirer tout le bénéfice que nous devons en retirer.

C’est en Sa mort que Christ a emporté toute la malédiction qui pesait sur nous depuis la chute d’Adam et d’Eve! C’est en Sa mort qu’Il a emporté le péché, nos péchés, notre ancienne nature de péché, et toutes les conséquences du péché!

C’est aussi par Sa résurrection que Christ nous a acquis cette nouvelle naissance qui assure notre pleine entrée dans le Royaume de Dieu notre Père!

C’est en méditant ces vérités éternelles que notre foi en l’oeuvre de Christ pourra grandir constamment. Et c’est par cette foi que nous pouvons nous installer de plus en plus profondément, et de plus en plus consciemment, dans notre véritable position spirituelle, bien au-dessus de Satan, de tous ses démons, du péché, de la chair et du monde!

Plus nous serons consciemment établis dans cette position céleste, et plus notre marche par l’esprit sera ferme et assurée. Car nous serons de plus en plus conscients de la puissance infinie de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus, et de toutes les implications pratiques de cette mort et de cette résurrection pour notre marche pratique sur cette terre!

Notre amour pour le Seigneur est proportionnel à notre désir de marcher par l’esprit. C’est par amour pour Jésus et pour Sa gloire que nous désirons marcher sur cette terre comme Lui-même y a marché.

Nous bénéficierons de toute l’assistance du Saint-Esprit si nous désirons glorifier le Seigneur dans notre vie. Jésus est mort pour nous délivrer du péché et de la mort. Il a souffert pour nous affranchir de toutes les conséquences de la chute. Il ne peut que Se réjouir de voir Ses enfants désirer ardemment bénéficier pleinement de toute Son oeuvre à la croix!

Ne soyons plus parmi ceux auxquels l’apôtre Paul s’adressait, en leur disant:

"Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme?" (1 Cor 3: 1-3).

"Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit" (Galates 5: 15-25).

Ceux qui sont à Jésus-Christ ont "crucifié la chair avec ses passions et ses désirs". Cela signifie qu’ils ont appris à ne plus se laisser dominer par la chair. Ils ne se contentent pas de "vivre par l’Esprit", c’est-à-dire d’être passés par une nouvelle naissance. Mais ils savent aussi "marcher selon l’Esprit".

Ils ont cherché le Seigneur pour qu’Il leur montre comment marcher par l’Esprit! Et le Seigneur le leur a montré!

Ils peuvent donner sur cette terre un témoignage digne de Celui qui les a sauvés de l’emprise du péché!

"Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints. Qu’on n’entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance; qu’on entende plutôt des actions de grâces. Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité" (Ephésiens 5: 1-9).

"Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces" (Colossiens 2: 6-7).

Tout ce que Christ a rendu possible pour nous par Sa grâce, rendons-le effectif dans notre vie par notre foi!

"Alors ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre; l’Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Eternel et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare; j’aurai compassion d’eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Et vous verrez de nouveau la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes; vous sortirez, et vous sauterez comme les veaux d’une étable, et vous foulerez les méchants, car ils seront comme de la cendre sous la plante de vos pieds, au jour que je prépare, dit l’Eternel des armées" (Malachie 3: 16 – 4: 3).

Que ce Jour de l’Eternel soit pour nous un sujet de joie parfaite, et non de honte et de regrets amers!


Henry Viaud Murat 

lundi 24 mars 2014

Pratique de la marche par l'esprit

Pratique de la marche par l’esprit.


Article de Henri Viaud-Murat.

Nous avons parlé dans notre dernier article des fondements de la marche par l’esprit. Nous allons à présent étudier d’un peu plus près la pratique de la marche par l’esprit.


Marcher par l’esprit est quelque chose de très pratique, puisque cela concerne tous nos comportements de notre vie de tous les jours. Quand nous marchons pleinement par l’esprit, tout ce que nous pensons, tout ce que nous disons, et tout ce que nous faisons, doit être une expression de la Vie du Saint-Esprit, qui s’écoule au travers de notre esprit régénéré, sans aucune interférence de la chair.

Il est clair qu’une telle marche pratique, dans la perfection de la vie de l’Esprit, représente un but à atteindre. Nous progressons constamment sur ce chemin de la perfection pratique.

Autant notre perfection spirituelle, qui est la perfection de notre esprit régénéré, est complète et absolue dès l’instant de notre nouvelle naissance, autant notre perfection concrète, pratique, est relative et progressive. Nous tendons constamment vers le but, dont nous nous rapprochons toujours plus si nous persévérons dans la sanctification.

Relisons ce qu’écrit l’apôtre Paul aux Philippiens:

"Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses" (Philippiens 3: 12-21).

Paul reconnaît qu’il n’a pas encore atteint la perfection pratique dans sa vie de tous les jours. Mais il est tendu vers le but à atteindre, et il "court" vers ce but! Le but n’est pas atteint, mais Paul est déterminé à l’atteindre. Il veut remporter le prix de la "vocation céleste en Jésus-Christ." Cette "vocation céleste" est l’appel de Dieu, qui nous demande non seulement de Le rejoindre dans Sa Jérusalem Céleste, mais aussi de marcher sur cette terre comme Jésus a marché.

Paul ajoute ensuite: "Nous TOUS donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée." L’apôtre parle ici de notre perfection spirituelle en Christ. C’est parce que nous sommes déjà parfaits en esprit que nous pouvons progresser dans notre perfectionnement pratique!

Tout le temps que nous passons sur cette terre doit être consacré à affermir notre vocation céleste! Pour cela, il nous faut constamment "penser aux choses célestes," à Dieu, au Seigneur Jésus, à l’accomplissement de Sa volonté, et à la préparation de l’enlèvement de l’Epouse.

Nous utilisons la croix comme un puissant moyen de crucifixion concrète de la chair. La chair a déjà été crucifiée en Christ il y a près de deux mille ans, mais nous devons la crucifier chaque jour, concrètement, dans notre vie personnelle. De même, nous avons déjà été conduits à la perfection, une fois pour toutes, par le sacrifice de Jésus. Mais nous devons travailler à manifester cette perfection aujourd’hui, dans notre vie personnelle.

"(Jésus-Christ) dit ensuite: Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied. Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés" (Hébreux 10: 9-14).

Par l’offrande de Son corps, le Seigneur Jésus, une fois pour toutes, nous a déjà sanctifiés et amenés pour toujours à la perfection! Cela nous est acquis! Et c’est pour cela que nous pouvons, avec une pleine assurance, "travailler" à notre sanctification et à notre perfectionnement pratiques.

"Travailler" à notre salut ne signifie pas que nous devons nous efforcer de pratiquer des bonnes oeuvres pour "mériter" notre salut! Mais cela signifie que nous allons travailler, par la foi, à faire "descendre" notre perfection spirituelle au niveau de notre vie de tous les jours, pour qu’elle devienne une perfection pratique. C’est l’oeuvre de la grâce de Dieu, mais le Seigneur nous demande de croire fermement que c’est Lui qui accomplira en nous cette oeuvre. Si nous croyons que Dieu nous a déjà rendus parfaits dans l’esprit, nous n’aurons pas de difficulté à nous comporter comme les parfaits que nous sommes en Christ!

"Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera" (1 Thessaloniciens 5: 23-24).

Voici ce qu’écrit l’apôtre Pierre:

"Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée" (2 Pierre 1: 1-11).

Nous avons tous reçu une "foi du même prix" que celle des premiers apôtres! Nous avons tous reçu la même justice qu’eux! A nous aussi, Dieu veut nous multiplier Sa grâce et Sa paix, par Sa connaissance et la connaissance de Jésus notre Seigneur! Il nous a déjà donné TOUT ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance du Seigneur! Sa gloire et Sa vertu nous appellent à Lui! Elles nous assurent de Sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses!

Par ces promesses, que nous recevons par la foi, nous pouvons pleinement participer à la nature divine, et fuir la corruption de la chair et du péché!

A cause de tout cela, de cet héritage magnifique qui est déjà le nôtre, l’apôtre Pierre nous demande de "faire tous nos efforts." Mais quels efforts nous demande-t-il de faire?

Il nous demande d’accumuler un certain nombre d’éléments qui sont, en fait, tous les aspects du fruit de l’Esprit, dont Paul parle aussi dans Galates 5: 22.

Nous savons que le fruit du Saint-Esprit dans notre vie ne peut être produit que par la foi. Si nous faisons partie du Cep, si nous restons attachés au Seigneur, qui est le vrai Cep, et si nous recevons constamment la divine sève de Son Esprit et de Sa Parole, le fruit de l’Esprit sera produit naturellement dans notre vie.

Le sarment doit-il faire des efforts pour produire une grappe bien mûre? Non! Il doit rester constamment attaché au Cep! Jésus a dit:

"Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira" (Jean 8: 31-32).

Si nous demeurons en Christ et dans Sa Parole, nous serons libérés, par la connaissance de la Vérité, de tous les liens de la chair et du péché, et nous pourrons produire le bon fruit de l’Esprit. Ce fruit se développera constamment dans notre vie pratique, et finira par atteindre sa pleine maturité.

En agissant ainsi avec persévérance, nous ne broncherons jamais! Notre entrée dans ce Royaume Céleste nous sera ainsi pleinement assurée, parce que nous n’aurons rien négligé de la grâce de Dieu. Gloire à Son nom!

La marche pratique par l’esprit consiste donc tout simplement:

1. A connaître l’oeuvre que Christ accomplie par Sa mort et Sa résurrection. La connaissance de cette oeuvre passe par la connaissance de la croix.
2. A savoir qui nous sommes en Christ dans notre esprit, et quelle est notre position dans les lieux célestes.

3. A garder constamment les yeux fixés sur le Seigneur, Ses promesses et Sa Parole.

4. A laisser le Saint-Esprit produire naturellement en nous, à chaque instant, le fruit de l’Esprit.

"Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité" (Ephésiens 5: 8-9).

Nous devons savoir que nous sommes des enfants de lumière! Jésus a dit que nous sommes la lumière du monde, parce que Celui qui est la Lumière du monde vit en nous!

Si nous sommes dans la foi, cela signifie que le Saint-Esprit nous fera Lui-même produire toutes sortes d’oeuvres de bonté, de justice et de vérité, si nous restons dans la foi. Par la foi, nous actionnerons en permanence la "loi de l’Esprit de Vie en Jésus-Christ," qui annulera en permanence la loi du péché et de la mort, qui est dans la chair!

Prenons à présent un exemple pratique. Prenons le cas, hélas fréquent, d’une épouse Chrétienne mariée à un mari difficile. Ce mari est Chrétien, mais il a rétrogradé, il ne fréquente plus d’assemblée. Il ne veut plus "voir les Chrétiens"! Son caractère s’est aigri, il est rempli d’amertume, et la vie de cette Chrétienne est difficile. Elle pense avoir "tout essayé," et il lui semble qu’elle a atteint la limite de ce qu’elle peut supporter.

La première des choses à faire, pour cette Chrétienne, est de considérer cette situation comme une excellente occasion d’apprendre à marcher par l’esprit et de glorifier Dieu. Elle doit avoir la conviction que le Seigneur va l’aider à résoudre son problème. Elle doit pour cela cesser de considérer que le problème est dans son mari. Elle doit accepter de reconnaître que le problème est entièrement en elle, ainsi que la solution. Bien entendu, la solution est en Christ, mais elle doit recevoir cette solution du Seigneur, et la mettre en pratique.

Elle ne peut pas contrôler le comportement de son mari. Mais elle peut "contrôler" son comportement, par la foi, et apprendre à manifester elle-même un comportement spirituel.

Cette soeur doit être convaincue que si elle est "dans la chair, " elle réagira toujours dans la chair, de manière charnelle. Mais si elle est "dans l’esprit," elle réagira toujours dans l’esprit, de manière spirituelle.

Il faut donc qu’elle apprenne à être "dans l’esprit" en permanence. Qu’est-ce que cela signifie, concrètement?

Cela signifie "savoir quelle est la qualité de la nouvelle nature que le Seigneur lui a donnée, savoir qu’elle a reçu un esprit pur et parfait, rempli d’amour, de force et de sagesse, et savoir que Christ habite en permanence en elle par le Saint-Esprit."

Cela signifie "savoir qu’elle a toujours aussi, présente dans son corps, une puissance de péché qui veut constamment la faire chuter dans la chair, mais savoir aussi que le Seigneur a vaincu cette puissance de péché par Sa mort et Sa résurrection."

Cela signifie "savoir qu’entre elle (c’est-à-dire sa nouvelle nature, son esprit régénéré), et la chair, il y a la barrière infranchissable de la croix." Si elle s’est installée, par la foi, du "bon côté" de la croix, avec Christ dans les lieux célestes, la chair, qui est restée "du mauvais côté" de la croix, avec Satan, ne peut pas la contrôler!

Tant qu’elle n’oublie pas qui elle est, et où elle est, dans l’esprit, elle sera toujours dans la foi et dans la lumière, et elle recevra toujours du Saint-Esprit la puissance de produire le bon fruit de l’Esprit.

Avant même de se lever, le matin, elle doit regarder à Jésus, et Lui dire, par exemple: "Seigneur, combien je Te remercie d’avoir fait de moi Ta fille! Merci de m’avoir donné une nouvelle nature semblable à la Tienne! Merci de m’avoir rendue capable de marcher comme Toi! Merci, parce qu’entre la chair qui habite dans mes membres, et ma nouvelle nature, il y a Ta croix! Aide-moi à me rappeler que, même si je sens la chair s’agiter au-dedans de moi, elle ne peut pas pénétrer là où je suis avec Toi, pour me pousser à produire Ses mauvaises oeuvres! Elle ne peut plus me contrôler! Aide-moi, Seigneur, à ne jamais oublier ces vérités, tout au long de cette journée!"

Voilà l’état d’esprit qu’elle ne doit jamais quitter tout au long de cette journée! Au début, cela demande un certain effort, parce qu’on n’est pas habitué à penser de cette manière. Mais, très vite, cette manière de penser devient une habitude, et on s’y installe tout naturellement, sans effort.

C’est alors que commence le premier test! Voilà que le mari de cette soeur l’agresse et la traite injustement!

Immédiatement, cette soeur sentira, en elle, la chair relever la tête et essayer de se manifester. Cette soeur connaît bien les manifestations de la chair! Elle a souvent eu l’occasion de laisser la chair s’exprimer! Comme la chair habite dans notre corps, elle peut très bien nous faire sentir ses manifestations "de l’intérieur."

Mais cette fois, parce qu’elle EST dans la lumière, AVANT que l’épreuve n’arrive, cette soeur éprouvée EST dans la foi, et elle a le temps d’avoir la bonne réaction! Intérieurement, elle se tourne vers le Seigneur, et Lui dit: "Seigneur, voilà l’occasion de produire Ton fruit! Je refuse de livrer mes membres à la chair qui essaye de me faire tomber! Seigneur, je Te livre mes membres, pour qu’ils soient des instruments de Ta justice!"

Tout cela se passe en un quart de seconde! Et, à sa grande surprise (mais cela ne devient plus une surprise par la suite!) cette soeur se rend compte que le Saint-Esprit lui a donné exactement le comportement qu’il fallait avoir. Elle n’a pas eu besoin de "préparer" ni de "fabriquer" ce comportement! Cela lui a été donné à l’heure même par le Saint-Esprit! C’est ce que le Seigneur a dit à Ses disciples:

"Prenez garde à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux, et vous serez battus de verges dans les synagogues; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois, à cause de moi, pour leur servir de témoignage. Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations. Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit-Saint" (Marc 13: 9-11).

Le Saint-Esprit nous donnera toujours les mots nécessaires, si nous devons parler, et Il nous montrera aussi toujours de quelle manière nous devrons nous comporter! Nous n’aurons pas besoin d’y penser à l’avance, cela se fera naturellement, conformément à notre nouvelle nature.

De même qu’il est "naturel" à un pécheur de pécher, il doit être parfaitement naturel à un "saint" de se comporter comme un saint!

Quand nous apprenons à marcher par l’esprit, le Seigneur nous donne une multitude d’occasions pour parfaire notre entraînement pratique! Que ce soit dans nos rapports avec notre conjoint, avec nos frères et soeurs, avec les membres de notre famille, avec nos collègues de travail ou nos voisins, nous aurons de nombreuses occasions de mettre ces choses en pratique!

Nous aurons de nombreuses occasions de rencontrer quelqu’un qui va nous traiter injustement ou charnellement! Ne craignons donc pas de manquer d’occasions d’apprendre!

Apprenons très vite à considérer chaque épreuve, chaque problème, comme une occasion d’apprendre à marcher par l’esprit!

En outre, ne nous décourageons pas si, au début, et même plus tard, nous chutons au cours de notre apprentissage, et si nous laissons la chair se manifester encore! Reconnaissons-le devant le Seigneur et devant les autres! Le sang de Jésus nous purifie, et nous recommençons notre apprentissage, les yeux à nouveau fixés sur Jésus!

N’oublions jamais que le Seigneur est déterminé à nous faire réussir notre vie spirituelle! Il est mort pour cela! Il est patient, et ne cessera jamais de nous enseigner et de nous faire progresser!

Chaque fois que nous chutons, CHAQUE FOIS, c’est que nous avons oublié qui nous sommes, et où nous sommes en Christ! Nous avons "oublié" la croix! Nous avons momentanément repris l’ancienne mentalité de "pécheur" que nous avions auparavant, et la chair ne se prive jamais d’en profiter immédiatement!

Dès que nous quittons mentalement notre position céleste, nous retombons "du mauvais côté" de la croix, dans le domaine de la chair. Et là, la chair est trop puissante pour nous! Il nous faut aussitôt reprendre notre vraie position céleste!

En fait, notre esprit n’a jamais quitté cette position céleste, mais c’est dans notre âme, dans nos pensées, que nous l’avons quittée. C’est toujours au niveau de notre âme que nous sommes vainqueurs ou vaincus.

Le principe reste le même dans n’importe quelle autre situation pratique. Si nous sommes "dans l’esprit" AVANT que le problème ne se présente, si nous sommes remplis de la connaissance de la Vérité, le Saint-Esprit nous fera toujours produire Son bon fruit PENDANT l’épreuve, parce que nous sommes dans la foi! Si nous nous mettons dans la foi APRES le problème, ce sera trop tard! Nous aurons déjà produit une réaction charnelle, et nous devrons nous en repentir! Mais c’est AVANT d’être confrontés au problème que nos yeux doivent être fixés sur Jésus et sur Sa Parole!

Quand les disciples étaient dans la barque agitée par la tempête, et que le Seigneur dormait sur le coussin, leur yeux n’étaient pas fixés sur Jésus, mais sur la tempête! Si leurs yeux avaient été réellement fixés sur Jésus, dans la foi en Lui, ils auraient été dans une parfaite paix comme Lui!

Nous devons veiller à garder nos yeux sur Jésus et sur Sa Parole, car la foi est une denrée fragile, qui peut rapidement être remplacée par le doute et la crainte, si nous quittons le Seigneur des yeux!

Satan essaye toujours de nous distraire, de nous impressionner, et d’attirer notre attention sur les problèmes et les tempêtes que nous rencontrons! Car il sait que si nous quittons Jésus des yeux, nous ne serons plus dans la foi!

Rappelons-nous ce qui est arrivé à Pierre, quand il était sur la barque, au milieu de la tempête, et qu’il a vu Jésus marchant sur l’eau.

"Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c’est moi; n’ayez pas peur! Pierre lui répondit: Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? Et ils montèrent dans la barque, et le vent cessa" (Matthieu 14: 27: 32).

Tant que Pierre avait les yeux fixés sur Jésus, et qu’il gardait Sa Parole dans son coeur ("Viens!"), il a pu marcher sur l’eau. Mais dès qu’il a quitté Jésus des yeux, pour les fixer sur son problème (la tempête), il a perdu la foi, et il a coulé! Mais il a eu tout de suite la bonne réaction, il a appelé Jésus à l’aide, et le Seigneur l’a remis sur l’eau! Ce n’est qu’après l’avoir sauvé que le Seigneur lui a reproché son incrédulité.

Il en est exactement de même sur le plan spirituel. "Marcher par l’esprit" revient à "marcher sur l’eau" sur le plan naturel. Celui qui marche par l’esprit fait quelque chose qui est absolument impossible pour les hommes de ce monde! On ne peut marcher par l’esprit qu’en ayant en permanence les yeux fixés sur Jésus avec foi, surtout quand nous sommes au milieu de la tempête!

Nous ne devons jamais oublier QUI est le Seigneur, et QUI nous sommes en Lui. Nous ne devons jamais oublier Sa Parole. Dans le cas que nous avons cité, la Parole de Jésus était simple: "Viens!" Mais il y avait toute la puissance du Saint-Esprit dans cette simple parole! C’était une Parole de Dieu!

Pour nous qui marchons par l’esprit, la Parole de Jésus que nous devons garder dans notre coeur, c’est la Parole qui convient exactement pour l’épreuve que nous traversons. Cela peut être une Parole de guérison, une Parole de délivrance, ou tout autre promesse du Seigneur. C’est pourquoi nous devons étudier toute la Parole de Dieu. Elle est remplie de promesses pour toutes les circonstances de la vie.

Si nous ne nous laissons pas impressionner par les épreuves qui nous assaillent, et si nous gardons la foi en Jésus, nous "marcherons toujours sur l’eau"! Nous marcherons toujours par l’esprit!

Tant qu’il marchait sur l’eau par la foi, Pierre le faisait tout naturellement, et ne fournissait aucun effort pour "produire" ce miracle! Il était porté par la toute-puissance du Saint-Esprit, qui agissait en sa faveur, parce que Pierre était dans la foi!

La Loi de l’Esprit avait annulé la loi de la gravité, qui aurait dû entraîner Pierre au fond de l’eau.

De même pour nous, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ, qui est dans notre esprit, doit en permanence annuler la loi du péché et de la mort, qui est dans la chair, et nous permettre de produire en permanence le miracle de la marche par l’esprit, sans effort de notre part, sinon l’effort de garder nos yeux fixés sur le Seigneur, et de connaître Sa Parole!

Nous pouvons voir aussi dans cet exemple combien il est facile de passer instantanément de la foi à l’incrédulité! Heureusement qu’il est aussi facile de repasser de l’incrédulité à la foi! Quand nous "coulons," nous pouvons toujours crier au Seigneur, qui sera toujours là pour nous secourir, nous tendre une main charitable, et nous "remettre à flot"! Jésus est toujours le même! Alléluia!

Si nous sommes bien disposés, nous avancerons très vite dans l’apprentissage de la marche par l’esprit! Dieu nous a déjà rendus capables de réussir cet apprentissage! Nous avons un bon Maître, et un excellent manuel, la Bible! Quand nous avons compris les quelques clefs fondamentales de la marche par l’esprit, nous ferons des progrès très rapides.

Mais n’oublions jamais qu’il est toujours possible de rétrograder dans notre "marche par l’esprit"! Dans ce domaine, celui qui n’avance pas recule toujours! Ne nous laissons jamais décourager par aucun échec. Ne perdons pas de temps à nous lamenter! Reconnaissons honnêtement nos échecs, devant Dieu et devant les hommes, et redressons-nous rapidement pour reprendre notre course en avant! Nous irons de progrès en progrès, et nous pourrons à notre tour aider ceux qui en ont besoin.

"Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps! C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi" (1 Pierre 1: 3-9).

Amen!

Henry Viaud Murat