mardi 10 juin 2014

Des gens endormis : Bob Gass

Des gens endormis 

"Jonas, lui, s'était couché et dormait profondément..." Jonas 1. 5

"Quelle chance de pouvoir dormir dans de telles conditions !" direz-vous. Le prophète s’était embarqué à bord d’un navire censé l’emmener loin de l’endroit où Dieu voulait le conduire. En conséquence une violente tempête s’était levée et l’équipage s’affairait pour garder le bateau à flot en jetant la cargaison par dessus bord. Les marins étaient tous rongés par la peur, mais Jonas dormait tranquillement au fond de la cale comme si de rien n’était ! Le livre de Jonas est l’histoire d’une désobéissance. Le "héros" de cette aventure rocambolesque, c’est évidemment Dieu, manifestant Son incroyable patience et compassion, non seulement envers les habitants de Ninive qu’Il souhaite sauver, mais aussi envers le prophète grincheux. S’il dormait ainsi tout seul, c’est qu’il avait fermé son cœur aux besoins des autres. Il ne se souciait pas plus des centaines de milliers d’habitants de la ville vouée à la destruction si elle ne se repentait pas, que du sort des marins pris malgré eux dans cette tempête. Il faut qu’un étranger vienne le réveiller pour le confronter à la situation ! Ne faisons-nous pas souvent la même chose ? Nous ignorons les tempêtes qui s’abattent autour de nous et risquent de couler nos proches, nos voisins, nos collègues de travail. Approchons nous d’eux lorsqu’ils en ont le plus besoin avec la seule solution : Christ. Ou nous faut-il attendre qu’un étranger s’approche pour nous "réveiller" de notre sommeil spirituel ? Remarquez que deux fois le prophète déclare à Dieu qu’il préfère mourir plutôt que de voir la compassion divine se manifester envers des gens perdus ! Il demande aux marins de le jeter par dessus bord, sachant qu’ainsi Dieu sauvera le navire. Plus tard, alors qu’il espère toujours voir la destruction de Ninive, il demande la mort afin de ne pas voir la miséricorde divine s’exprimer sous ses yeux ! Et pourtant Dieu fait preuve d’extraordinaire patience envers lui et ne le prend pas au mot. N’imitons pas Jonas. Ne restons pas insensibles aux besoins des autres, ne désobéissons pas à l’appel de Dieu. Quand le grand poisson fut pris d’indigestion, Jonas se retrouva sur une plage, vivant mais dans un piteux état après trois jours à surnager dans les sucs gastriques du poisson. N’attendons pas d’en arriver là pour obéir humblement à Dieu !


Bob Gass 


www.saparole.com


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